La fiscalité de l’immobilier en Belgique est intéressante pour un particulier louant à un autre particulier.Dans ce cas, la seule taxation applicable est le précompte immobilier. Celui-ci se calcule par rapport à un revenu fictif appelé revenu cadastral.
Le revenu cadastral
Le revenu cadastral se définit comme le revenu moyen que devrait rapporter l’immeuble au moment de la mise en place du système soit au 1er janvier 1975.
Il a bien entendu été indexé depuis pour tenir compte de l’inflation, mais étant indexé sur la base de l’inflation il ne recouvre pas nécessairement l’évolution réelle du marché immobilier, en particulier à Bruxelles.
Le précompte immobilier est fixé à 1,25% du revenu cadastral à Bruxelles et en région wallonne, contre 2,5% en région flamande.
Toutefois, ce taux est un taux théorique, car les communes ont le droit de majorer le précompte d’une autre spécialité de la fiscalité belge : les centimes additionnels. Concrètement, un centime additionnel est un pourcent de hausse de la taxe (50 centimes additionnels signifient une hausse de 50% de la taxe de base).
Ce système est assez déconcertant, en particulier en matière d’amendes de circulation, où le code prévoit une amende basse avec ….1000 centimes additionnels.
Lorsque le juge prononce une amende de 25€ avec les centimes additionnels, il vous condamne en réalité à 250 €, ce qui peut surprendre ceux qui ne connaissent pas le système. Au niveau de la taxation immobilière, les centimes additionnels sont plus modérés.
Dans les faits, et bien que cela varie considérablement d’une commune à l’autre, et même d’un immeuble à l’autre, il faut compter entre un demi mois et un mois de loyer.
Le précompte immobilier a un caractère libératoire, et aucune autre taxe n’est prélevée sur les loyers perçus par un particulier louant un logement d’habitation à un autre particulier.
Lorsque le locataire est une société en revanche, et y compris s’il s’agit d’un immeuble d’habitation, les loyers sont ajoutés aux revenus.
Il en va de même pour les locations de biens professionnels comme un commerce ou un bureau, quel que soit le preneur.
Il est toutefois d’usage dans ce cas de faire supporter le précompte immobilier au locataire.
Pour un particulier souhaitant investir dans l’immobilier locatif, la Belgique est une destination de choix, vu que la progressivité de l’impôt sur les revenus ne s’applique pas aux revenus locatifs.
Économie de la Belgique : les grandes sociétés
La liste des 10 plus grandes compagnies en Belgique par chiffre d’affaires a connu des bouleversements importants ces dernières années.
En effet, y figuraient 3 banques, alors que ce secteur a été massivement restructuré ces dernières années, et qu’il fera l’objet d’un article séparé. Nous ne présenterons donc ici que les 7 autres sociétés de ce classement.
En première position vient la société Anheuser Busch Inbev.
Si le siège mondial est encore à Louvain, ce géant de la brasserie est largement international. Constitué progressivement par rachats et fusions successives à partir des brasseries historiques Artois et Piedboeuf (produisant la bière leader en Belgique, la Jupiler) qui ont fusionné pour devenir Interbrew, le groupe a ensuite intégré le brésilien AmBev, puis enfin l’américain Anheuser Busch. Il est aujourd’hui leader sur le marché mondial de la bière, dont il détient plus 25% au travers de marques aussi diverses que Budweiser, Leffe, Corona…
Autre grande société belge, la société Delhaize.
Cette société, fondée en 1867, opère des supermarchés en Belgique, au Luxembourg, en Grèce, en Bulgarie, en Roumanie, en Serbie, en Indonésie et aux Etats Unis. S’il est, comparé aux géants du secteur, un acteur de taille assez modeste, il a une présence forte en Belgique, son marché historique.
Son principal concurrent belge est la société Colruyt.
Toujours dirigée par un membre de la famille fondatrice (en 1925) cette chaine de supermarchés, présente essentiellement au Benelux, a basé son développement sur un modèle à mi-chemin entre le supermarché classique et le hard discount. Les produits vendus sont de marque, mais le cadre est celui d’un entrepôt : les prix plus bas, ou réputés tels, lui assurent une grande popularité en Belgique.
Dans le secteur de la chimie, la société phare est Solvay.
Fondée en 1863 par Ernest Solvay pour produire de la soude, la société est aujourd’hui cotée, membre du CAC 40, et emploie plus de 30,000 personnes dans 55 pays. Récemment, elle a acquis la société française Rhodia. Le nom Solvay reste une référence en Belgique, la plus connue des écoles de commerce bruxelloise étant l’école Solvay.
Issue de l’histoire coloniale belge, et des mines du Congo, la société Umicore, ex Union Minière, a pris le virage de se désengager progressivement de l’activité minière pure pour se recentrer vers le raffinage et le recyclage de métaux précieux, comme le cobalt, ou bien la fabrication de lithium.
Le groupe familial d’Ieteren figure également dans ce palmarès.
Fondé en 1805 par le fabricant de fiacres Jean Joseph d’Ieteren, le groupe a accompagné la révolution des transports, et est toujours aujourd’hui sous contrôle familial, et dirigé par Roland d’Ieteren, descendant direct du fondateur.
L’essor du groupe se fait après-guerre, lorsqu’il devient importateur exclusif des automobiles Volkswagen ; à ce jour, l’ensemble des marques de VAG, ainsi que les marques de luxe Porsche, Lamborghini, Bentley et Bugatti, tout comme les motos Yamaha sont distribuées de manière exclusive par le groupe.
Fin des années 1990, il se diversifie en rachetant le leader mondial du remplacement de pare-brise, connu en France sous la marque Carglass. Deux ex monopoles publics (Belgacom dans les télécoms et Electrabel dans l’électricité) complètent ce palmarès.